Alternative Couleur Citoyenne (Tours)

Le Traité d’athéologie de Michel Onfray, un traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations islamophobes

mercredi 12 octobre 2005

Par le sous-collectif des profs de philo indigènes, colonne nietzschéenne

Fausse subversion et vrai conformisme

La lecture du livre de Michel Onfray outre le désagrément tenace procuré par le confusionnisme et les répétitions, laisse également, et c’est là ce qui justifie l’écriture de ce commentaire, un sentiment de colère pour deux raisons au moins. Tout d’abord parce qu’il procède à une captation péremptoire et démagogique plus que « positiviste » - un attribut pourtant cher à l’auteur - de penseurs qui pour certains nous inspirent, et, singulièrement de Nietzsche sous le haut patronage duquel l’épigraphe place l’ouvrage. Et ensuite parce qu’en s’abritant derrière des penseurs que Michel Onfray se plaît à nous présenter comme des délinquants philosophiques, cet ouvrage cherche à nous faire prendre des vessies pour des lanternes en satisfaisant à bon compte, c’est-à-dire sur le dos des dominés du moment et des « autres », les enthousiasmes subversifs de son lectorat présumé, « occidental » et éclairé bien sûr ! En effet, alors même qu’il prétend ressusciter un front d’auteurs sulfureux ou marginalisés par les effets grégaires de la postérité (là encore il faudrait nuancer : si les effets de la relégation se font sentir pour certains comme l’abbé Meslier, en revanche Freud, Marx et Nietzsche n’appartiennent certes pas toujours au bréviaire de l’homo academicus, mais ne sont pas non plus exactement des inconnus) et écorner les piliers de la « philosophie dominante » (Kant et tous ses continuateurs), Michel Onfray alimente l’un des conformismes les plus épais du moment : le discours du choc des civilisations. Sa « méditation » paysagère initiale sur le « désert », et sa propension à enfanter des dieux, est à cet égard édifiante. « Ciel blanc et brûlant, arbres calcinés et rares, buissons d’épines roulés par les vents de sable sur des étendues infinies de sable orange, le spectacle m’installe dans l’ambiance géographique - donc mentale - du Coran, aux époques intempestives des caravanes de chameaux, des camps nomades, des tribus du désert et de leurs affrontements. » (p. 17).

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12 octobre 2005
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